La joie du fendage de bois : un guide complet
Le fendage de bois, bien plus qu’une simple corvée hivernale, est une activité profondément gratifiante qui nous connecte à la nature et à un savoir-faire ancestral.
Que vous ayez une cheminée, un poêle à bois ou que vous souhaitiez simplement préparer du bois pour un feu de camp, maîtriser l’art de fendre du bois est une compétence essentielle. Cet article de blog vous guidera à travers les étapes clés, des outils nécessaires aux meilleures techniques.
Pourquoi fendre son bois ?
Fendre le bois frais permet de l’aider à sécher plus rapidement et plus efficacement. Le bois non fendu, comme une bûche entière, contient beaucoup d’humidité, emprisonnée à l’intérieur de l’écorce et des fibres. En ouvrant la bûche, on expose une plus grande surface à l’air, ce qui accélère l’évaporation de l’eau. Un bois bien sec brûle plus chaud, plus propre et produit moins de créosote, une substance inflammable qui peut s’accumuler dans les cheminées et provoquer des feux. Le bois sec est également plus léger et plus facile à manipuler.
Les outils indispensables pour le fendage de bois
Pour fendre du bois, vous aurez besoin de quelques outils de base :
- Une hache ou une fendeuse : Le choix de l’outil dépend de la quantité de bois à fendre et de votre force physique.
- La hache à fendre (ou merlin) : C’est l’outil traditionnel. Elle est lourde et possède une lame en forme de coin conçue pour écarter les fibres du bois. C’est l’outil idéal pour des petites quantités de bois.
- La fendeuse hydraulique : Pour les gros volumes, une fendeuse électrique ou à essence est un investissement judicieux. Elle fait le travail à votre place, réduisant l’effort physique et le temps passé.
- Un billot de fendage : C’est un morceau de bois massif et stable sur lequel vous placerez les bûches à fendre. Il protège le sol et la hache. Choisissez-en un qui soit à une hauteur confortable pour ne pas avoir à vous baisser excessivement.
- Des équipements de protection individuelle (EPI) : La sécurité avant tout ! Portez des gants robustes pour protéger vos mains, des lunettes de sécurité pour vos yeux, et des bottes de sécurité pour protéger vos pieds.
Techniques et astuces du fendage de bois
Une fois que vous avez le bon équipement, il est temps de passer à l’action. Voici quelques techniques pour fendre le bois efficacement et en toute sécurité :
- Préparation : Placez la bûche sur le billot, en veillant à ce qu’elle soit stable. Éloignez les personnes et les animaux.
- Positionnement : Tenez la hache à deux mains, les pieds écartés de la largeur des épaules. Placez vos mains de manière à ce que l’une soit plus près de la tête de la hache et l’autre vers le bas du manche.
- Le coup parfait : Visez le centre de la bûche. Laissez le poids de la hache faire la majeure partie du travail. Un bon coup est un coup fluide, descendant en ligne droite. Utilisez vos jambes et votre corps pour générer de la puissance, et non seulement vos bras.
- Gestion des nœuds : Les nœuds sont des zones de bois très denses et peuvent être difficiles à fendre. Si vous rencontrez un nœud, il est souvent plus facile de fendre la bûche sur les côtés plutôt qu’en son centre.
Après le fendage : le séchage et le stockage
Le fendage n’est que la moitié du travail. Le séchage est l’étape la plus cruciale.
- Empilage : Empilez le bois fendu dans un endroit bien aéré. Laissez de l’espace entre les rangées pour permettre à l’air de circuler.
- Protection : Couvrez le dessus de la pile avec une bâche ou un toit pour la protéger de la pluie, tout en laissant les côtés ouverts.
- Durée : La plupart des bois durs (chêne, érable, frêne) nécessitent au moins 6 à 12 mois de séchage pour atteindre un taux d’humidité optimal (entre 15 et 20 %).
Le fendage de bois est une activité qui combine force physique et technique. C’est un excellent exercice, un moyen de se déconnecter du stress quotidien et de se reconnecter avec la nature. Alors, la prochaine fois que vous aurez du bois à fendre, profitez-en comme d’un moment de plaisir et de satisfaction personnelle.